La conversation transatlantique. Les échanges franco-américains en poésie depuis 1968, by Abigail Lang, Dijon, Les presses du réel, coll. L’écart absolu – Fondamentaux, 2021

Just out! La conversation transatlantique. Les échanges franco-américains en poésie depuis 1968, by Abigail Lang, Dijon, Les presses du réel, coll. L’écart absolu – Fondamentaux, 2021. 336 p. 26.00 € EAN : 9782378961787

Le sommaire, l’introduction et une recension en anglais sont disponibles sur le site de l’éditeur.

The fertile exchanges between French and American poetry since 1968.

The dialogue between French and American poetry dates back to the nineteenth century. But if Americans in search of modernity turned immediately to France, the trend was reversed from the 1970s onwards, with French poets now looking to the United States at a time when modernity was running out of steam. This study accounts for this phenomenon by uncovering the issues that preoccupied French and American poetry and motivated their exchanges. To do so, it asks the following questions.

Why have the objectivist poets (Reznikoff, Zukofsky, Oppen…) benefited in France from a reception that has been constantly renewed for fifty years?
Why did so many French and American poets of the same generation read, quote and translate each other in the 1980s, to the point of establishing a transatlantic community?

How, after 1968, was one to “dissolve poetic solemnity” and adapt American “low voltage” into the language of Racine? How was one to say poetry out loud? How did the poetry reading become institutionalized in France? Is “being up on your feet and talking” still poetry?

At a time when poetry in France was experiencing a sense of impasse and taking stock of modernity, the transatlantic conversation provided a forum for it to redefine its forms and function. Among those heard were Ashbery, Roche, Roubaud, Royet-Journoud, Albiach, Hocquard, di Manno, Gleize, Leibovici, the Waldrop, Auster, Duncan, Palmer, Bernstein, Hejinian, Watten, Doris, Fourcade, Creeley, Rothenberg, AntinHeidsieckCadiot, Alferi.

Le dialogue entre la poésie française et la poésie américaine remonte au XIXe siècle. Mais si les Américains en quête de modernité se sont d’emblée tournés vers la France, le courant s’est inversé à partir des années 1970, les poètes français regardant désormais vers les États-Unis au moment où la modernité s’essoufflait. Cette étude rend compte de ce phénomène en mettant au jour les enjeux qui ont préoccupé les poésies française et américaine et motivé leurs échanges. Pour y parvenir, elle pose les questions suivantes.

Pourquoi les poètes objectivistes (Reznikoff, Zukofsky, Oppen…) ont-ils bénéficié en France d’une réception sans cesse recommencée depuis cinquante ans ? 

Pourquoi tant de poètes français et américains de la même génération se sont-ils lus, cités et entre-traduits dans les années 1980, au point d’établir une communauté transatlantique ? 

Comment, après 1968, « dissoudre la solennité poétique » et adapter le « bas voltage » américain dans la langue de Racine ? Comment dire la poésie ? Comment la lecture publique s’institutionnalise-t-elle en France ? « Être debout et parler », est-ce encore de la poésie ? 

Au moment où la poésie en France éprouvait un sentiment d’impasse et entreprenait un bilan de la modernité, la conversation transatlantique lui aura offert un forum pour redéfinir ses formes et sa fonction. S’y sont notamment fait entendre Ashbery, Roche, Roubaud, Royet-Journoud, Albiach, Hocquard di Manno, Gleize, Leibovici, les Waldrop, Auster, Duncan, Palmer, Bernstein, Hejinian Watten, Doris, Fourcade, Creeley, Rothenberg, Antin, Heidsieck, Cadiot, Alferi.

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