On Thursday 9 December (2-5pm), I-Site Future Invited Professor Jennifer Scappettone (University of Chicago) will give a talk on the “Geopoetics of the Unbounded Metropolis: The City as Circulatory System and Waste Product,” in the working group Cité des Dames run by Caroline Trotot and Philippe Gambette (LISAA EA 4120), room 3V071 of bâtiment Copernic (immediately to the left as you reach the top of the stairs).
The North American Poetry 2000-2020/2 Conference will be held from Wednesday 29 June to Saturday 1 July, 2022 in Paris (Institut Universitaire de France).
Details will be posted in due time on this website.
Cette étude de Vincent Broqua, qui révèle la place essentielle de l’écriture dans le travail de Josef Albers (1888-1976) et montre combien son art des mots a interagi avec son art plastique, constitue une véritable introduction à l’œuvre d’un artiste, peintre et pédagogue parmi les plus importants du XXe siècle, tout autant qu’un essai sur les écrits d’artiste.Connu pour ses Hommages au carré, Josef Albers devient écrivain aux États-Unis, où il s’est exilé avec sa femme Anni Albers en 1933. En apprenant l’anglais, il invente un nouvel idiome qui fait dialoguer mots et images.
Comment ce maître du Bauhaus, enseignant au Black Mountain College, devient-il écrivain dans une langue étrangère ? Par quel moyen L’interaction des couleurs, ce livre au retentissement international, conduit-il à une expérience physique de la couleur par les mots ? Pourquoi la nouvelle forme de vers élaborée dans ce livre est-elle la somme de recherches à la fois typographiques et poétiques ? Quels liens construit-il avec la poésie concrète et la poésie américaine ?
Ces questions sont l’enjeu de ce livre, véritable introduction à l’œuvre de Josef Albers, tout autant qu’essai sur les écrits d’artiste.
A series of four talks, a virtual roundtable, gathers scholars and poets around Words&Drawings, a suite of 17 works on paper. Curated by Virginia Magnaghi, Center for Italian Modern Art (CIMA), New York.
Ouvrage publié avec le soutien de la Poetry Foundation et
de l’Université Gustave Eiffel (LISAA), dans le cadre du projet Cité des Dames,
créatrices dans la cité, dirigé par Caroline Trotot et Philippe Gambette et
soutenu par l’I-SITE FUTURE.
On peut lire l’article que Charlotte Fauve a consacré à Donna Stonecipher et Cité Modèle dans Télérama : https://www.telerama.fr/livre/donna-stonecipher-et-ses-ballades-dans-la-ville-6824774.php.
Just out! La conversation transatlantique. Les échanges franco-américains en poésie depuis 1968, by Abigail Lang, Dijon, Les presses du réel, coll. L’écart absolu – Fondamentaux, 2021. 336 p. 26.00 € EAN : 9782378961787
Le sommaire, l’introduction et une recension en anglais sont disponibles sur le site de l’éditeur.
The fertile exchanges between French and American poetry since 1968.
The dialogue between French and American poetry dates back to the nineteenth century. But if Americans in search of modernity turned immediately to France, the trend was reversed from the 1970s onwards, with French poets now looking to the United States at a time when modernity was running out of steam. This study accounts for this phenomenon by uncovering the issues that preoccupied French and American poetry and motivated their exchanges. To do so, it asks the following questions.
Why have the objectivist poets (Reznikoff, Zukofsky, Oppen…) benefited in France from a reception that has been constantly renewed for fifty years? Why did so many French and American poets of the same generation read, quote and translate each other in the 1980s, to the point of establishing a transatlantic community?
How, after 1968, was one to “dissolve poetic solemnity” and adapt American “low voltage” into the language of Racine? How was one to say poetry out loud? How did the poetry reading become institutionalized in France? Is “being up on your feet and talking” still poetry?
At a time when poetry in France was experiencing a sense of impasse and taking stock of modernity, the transatlantic conversation provided a forum for it to redefine its forms and function. Among those heard were Ashbery, Roche, Roubaud, Royet-Journoud, Albiach, Hocquard, di Manno, Gleize, Leibovici, the Waldrop, Auster, Duncan, Palmer, Bernstein, Hejinian, Watten, Doris, Fourcade, Creeley, Rothenberg, Antin, Heidsieck, Cadiot, Alferi.
Le dialogue entre la poésie française et la poésie américaine remonte au XIXe siècle. Mais si les Américains en quête de modernité se sont d’emblée tournés vers la France, le courant s’est inversé à partir des années 1970, les poètes français regardant désormais vers les États-Unis au moment où la modernité s’essoufflait. Cette étude rend compte de ce phénomène en mettant au jour les enjeux qui ont préoccupé les poésies française et américaine et motivé leurs échanges. Pour y parvenir, elle pose les questions suivantes.
Pourquoi les poètes objectivistes (Reznikoff, Zukofsky, Oppen…) ont-ils bénéficié en France d’une réception sans cesse recommencée depuis cinquante ans ?
Pourquoi tant de poètes français et américains de la même génération se sont-ils lus, cités et entre-traduits dans les années 1980, au point d’établir une communauté transatlantique ?
Comment, après 1968, « dissoudre la solennité poétique » et adapter le « bas voltage » américain dans la langue de Racine ? Comment dire la poésie ? Comment la lecture publique s’institutionnalise-t-elle en France ? « Être debout et parler », est-ce encore de la poésie ?
Au moment où la poésie en France éprouvait un sentiment d’impasse et entreprenait un bilan de la modernité, la conversation transatlantique lui aura offert un forum pour redéfinir ses formes et sa fonction. S’y sont notamment fait entendre Ashbery, Roche, Roubaud, Royet-Journoud, Albiach, Hocquard di Manno, Gleize, Leibovici, les Waldrop, Auster, Duncan, Palmer, Bernstein, Hejinian Watten, Doris, Fourcade, Creeley, Rothenberg, Antin, Heidsieck, Cadiot, Alferi.
Double Change est heureux de vous annoncer la parution d’une anthologie bilingue de “nouvelle poésie des Etats-Unis” que nous avons sélectionnée et traduite pour la revue NIOQUES. Cette sélection de 15 écrivain.e.s est la première d’une série d’anthologies sur les configurations et reconfigurations en cours de la poésie états-unienne dans sa production la plus radicale. Tous les textes sont publiés en traduction et en version originale précédés parfois de textes de position. (voir sommaire et commandes ci-dessous)
“Comment la poésie états-unienne se constitue-t-elle actuellement ? Ce dont on parle est-il encore de la poésie, le terme a-t-il encore un sens ? Si pour le lecteur averti, la poésie des années 1960, 1970, 1980 n’est pas inconnue tant les traductions, les séries de lecture et les publications diverses ont permis de cartographier les grands mouvements structurants du champ poétique à la suite du modernisme et des avant-gardes radicales, et de faire connaître jusqu’aux auteurs qui ne se reconnaissent pas dans ces mouvements, la situation actuelle est plus difficile à entrevoir depuis l’étranger. Le sentiment est celui d’un éclatement dans une diversité de pratiques et d’auteurs individuels. Or, d’une part ce constat reflète l’impression que donne inévitablement le contemporain – le même sentiment apparaît dans l’art – d’autre part, cette impression est un effet rétrospectif de la sensation, souvent illusoire, que le lecteur sait cartographier l’histoire des mouvements qui précèdent, alors qu’ils ont souvent une forme et une unité bien plus instables que ne peut le décrire l’histoire littéraire. Des contre-généalogies sont toujours à proposer.” (extrait de l’introduction au numéro).
SOMMAIRE
Introduction – Nouvelles écritures des États-Unis
d’Amérique (collectif Double Change)
David Buuck – Le dehors insurrectionnel (trad. Abigail Lang)
Youmna Chlala – La caméra de papier (trad. Abigail Lang)
Lindsay Choi – Transverse (trad. Abigail Lang)
Mónica De la Torre – Équivalences (trad. Vincent Broqua)